Comme chacun le sait, et l’enseigne certainement à ses élèves pour ce qui est des professeurs, une activité physique régulière est l’une des principales clés pour rester en forme et éviter les maladies. La prévention santé suppose aussi une activité adaptée à son mode de vie, à sa profession (et aux risques encourus), à ses moyens physiques. Quelques conseils de la MAGE à destination des personnels de l’Éducation nationale.
Des activités à intégrer dans son quotidien
Avec des journées professionnelles particulièrement chargées, entre les heures de présence dans l’école, le collège ou le lycée, la préparation des cours et la correction des copies, les enseignants peuvent-ils trouver le temps de pratiquer une activité physique régulière ? La réponse est oui, et même dans la routine du quotidien, en préférant le vélo ou la marche pour le trajet domicile-établissement, et en favorisant la montée des escaliers plutôt que l’ascenseur.
20 min de marche rapide permettent de parcourir 2kmenviron. Pratique si vous habitez à proximité de votre lieu de travail. Le cas échéant vous pouvez descendre un arrêt de bus ou de tramway (ou une station de métro) avant. En adoptant cette habitude quotidienne, qui ne nécessite aucun équipement spécifique, les enseignants en ressentent rapidement les bienfaits, physiques et mentaux. La marche rapide améliore le système cardio-vasculaire et réduit les risques de maladies chroniques comme le diabète ou l’hypertension. Cette activité toute simple tonifie le dos, indispensable lorsque l’on passe de longues journées debout dans des salles de cours. La marche a bien d’autres vertus, comme la libération d’endorphines qui vont réduire l’anxiété, améliorer la concentration et l’humeur. En outre le temps passé à marcher peut aussi l’être à penser et à stimuler sa créativité. Enfin, la marche sert de SAS de décompression quand vient l’heure de rentrer chez soi.
Tout en permettant de parcourir une plus longue distance – 7 à 8 km en 20 minutes -, le vélo présente globalement les mêmes effets. Excellente pour le cœur et la circulation, la pratique du vélo renforce les muscles sans provoquer le choc articulaire, améliore la posture, aide à la perte au maintien du poids, réduit le stress et favorise l’oxygénation du cerveau. Tout cela simplement en allant au travail !
Prévenir les troubles musculosquelettiques
Ces pratiques physiques quotidiennes (ou presque) sont à mettre en rapport avec les principaux risques en santé qui guettent les enseignants. Parmi eux, les troubles musculosquelettiques sont très loin d’être rares dans l’univers des personnels de l’Éducation nationale. Tendinites, lombalgies, troubles du canal carpien et autres cervicalgies sont souvent causés par des stations debout sur une longue durée ou à l’inverse des positions assises prolongées, des gestes contraignants comme le fait d’écrire au tableau le bras levé ou de se pencher souvent sur les élèves, l’écriture manuelle intensive (source de douleurs au poignet voire de tendinite) ou au contraire l’utilisation du clavier d’ordinateur et de la souris, qui peut créer des tensions cervicales. Le port de charges, tout comme le stress et les tensions musculaires, constituent également des situations propices au TMS.
Leur prévention passe par une activité physique adaptée. En complément d’exercices réguliers d’auto-étirements, les sports choisis par des enseignants seront ceux qui vont favoriser un renforcement musculaire équilibré, la mobilité articulaire, la relaxation musculaire et une bonne posture. À la marche déjà mentionnée, nous pouvons donc ajouter la natation, les activités douces comme le qi gong ou le pilates, ou bien encore le yoga pour étirer les muscles et prévenir les tensions cervicales dorsales et lombaires. Les pratiques de sports à impacts répétitifs comme le tennis ou de sports asymétriques, qui ne sollicitent qu’un seul côté, comme le golf, ne sont en revanche pas recommandées pour prévenir les TMS. Mais on ne saurait priver les enseignants de leur passion s’ils adorent la raquette ou le club !
Privilégier les activités anti-stress
Car au-delà des bienfaits physiques, les activités des enseignants doivent surtout leur permettre d’évacuer le stress et les tensions et ainsi de dresser une barrière contre l’anxiété, la dépression, l’épuisement professionnel, en somme les risques psychosociaux liés à la profession. Il s’agit donc de pouvoir se libérer de la charge mentale qui pèse sur les épaules des professeurs en choisissant des activités qui vont favoriser la détente, la récupération mentale, l’équilibre émotionnel. Le yoga, la marche, le tai chi ou encore la natation ont déjà été évoqués. La course à pied est un excellent moyen de se débarrasser d’un trop-plein émotionnel, tandis que la danse encourage le lâcher prise et libère les tensions par le mouvement expressif. D’autres activités, certes moins sportives, aident à calmer les pensées et à éviter la rumination, avec la méditation de pleine conscience en tête de liste. Le contact avec la nature, par le jardinage ou par de belles balades en forêt, a un effet apaisant et donc réducteur de stress.
Il n’est pas question ici de dresser une liste à la Prévert des activités bénéfiques pour les enseignants, simplement de constater que quelques loisirs simples sont de précieux atouts pour le confort quotidien et la prévention santé sur le long terme. D’ailleurs, même au milieu de la journée, à la pause déjeuner ou entre deux cours, il est possible de se créer des petites routines (aux grands effets) de 5 ou 10 min. Par exemple en s’offrant successivement une respiration calmante avec la cohérence cardiaque, quelques étirements du cou, des épaules et du dos, un automassage des tempes et de la nuque.
La MAGE vous accompagne dans le domaine de la prévention santé. N’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre mutuelle.